Aes est régie par un roi accompagné d'un conseil, alors il est tout naturel que dans les hauteurs de la cité, là où le ciel est aussi pur que le cristal, trône fièrement un palais fait d'argent et où la lumière du soleil et de la lune baignent allègrement les tours de la bâtisse. La structure ressemblant à des lames d'épée est telle une fourmilière. Gigantesque et grandiose le palais au milieu des nuages n'est accessible que par invitation et voie aérienne.

C'est dans les quartiers les plus proches du ciel qu'il est possible de croiser le gratin de la société aesienne. Belles maisons, beaux appartements, architecture un peu bancale mais pure, ponts en verre, jardins impeccables... Tout est fait pour se montrer comme le plus chic des citoyens. Les plateformes sont pavées avec de petites tuiles lisses et la saleté est bannie même dans les ruelles les moins fréquentées.

Le quartier où les chuchotements priment et où l'esprit s'ouvre. La Silencieuse est une partie entre la Centrale et les hauteurs, un peu à part, baignée par tous les rayons de lumière existants. Quand le silence règne, on entend juste l'horloge de l'église en l'honneur du dieu du temps et des autres êtres sanctifiés. C'est un lieu très calme et pieux. Devant l'église se trouve une place ayant la forme d'une arène avec quelques colonnes.

Les plats quartiers. C'est comme ça qu'on les appelle, ces rues désertes, ces allées avec à peine un chat, à peine des bruissements de rouages. Tout semble abandonné dans ces endroits disséminés dans toute la cité. C'est calme et reposant, on s'y plait à faire des promenades malgré les ponts d'apparence bancale. Il ne faut pas croire que ces endroits ne sont pas vivants, non, c'est juste des lieux un peu à part, loin des bruits de la mécanique. C'est très paradoxal.

Sur des toits, sur des roches au milieu de la ville en train de flotter, sur des draps de verdure entre deux structures d'habitations... C'est beau, c'est vert, c'est coloré, ça change de l'huile qui fait glisser les rouages, ça sent bon et ça rend l'atmosphère vivable, voici les jardins suspendus, les prouesses verdoyantes des jardiniers de la cité, qui sont disséminées un peu partout dans les différents étages, dans des lieux aléatoires.

Ni en bas, ni en haut, voici la Centrale, le quartier où un peu tout peut se produire. Voici un des lieux de la cité le plus vivant qu'il soit. Des bousculades, quelques gestes et des paroles un peu dures, on passe, on arrive à prendre un ascenseur ou une calèche automatique. Ou alors tout simplement, on aime les bains de foule et on prend un café au troquet du coin, voire on fait un peu de shopping. La Centrale, c'est de la détente, de l'administratif... de l'industriel.

Se situant au niveau de la Centrale, jusqu'à peu près la terre ferme, c'est le quartier populaire qui a été bâti. Une grande partie de la population vit dans cette partie à l'architecture bancale constituée pour la plupart de maisons très rustique. Comme il y a beaucoup de monde, ce quartier s'étale sur plusieurs étages, et on accède d'un étage à un autre par des successions d'ascenseurs, de ponts et d'escaliers. C'est une partie de la cité très vivante.

Parcourant tout le tour de la ville mécanique, les remparts protègent les habitants des attaques barbares et des animaux dangereux. Fièrement bâtis dans des pierres robustes, rien ne semble pouvoir les passer. L'intérieur est un complexe de couloirs où il est facile de se perdre, avec des passages ouverts sur des balcons donnant une vue superbe sur le monde.

En dessous du quartier populaire et au-dessus des profondeurs se trouve la zone militaire de la ville d'Aes. A partir des remparts de cette forteresse de lourdes pierres, on peut voir s'élever des flammes et des jets de lave. Vaste terrain en grande partie sous terre, de nombreux complexes de combat y sont présents. C'est ici que les milices sont formées. Il n'est possible d'y rentrer qu'avec invitation et escorte.

S'enfonçant dans la terre, noirs et sombres, les bas-fonds regroupent la racaille et les reclus de la cité d'Aes. Endroit glauque, les ascenseurs et les navettes mécaniques s'aventurent rarement par ici même si celles-ci sont tout de même obligées de descendre dans les méandres de ce que la populace bien pensante appelle l'enfer. Complexe souterrain, sans carte il est très facile de se perdre. Surtout assurez-vous d'être seul sur les ponts de pierre si vous ne voulez pas tomber inopinément.