« Il était une fois, une belle femme en haut d'un trône, Reine d'un royaume oublié où tout n'était que paix et harmonie. Elle était la grande maîtresse de contrées lointaines aux noms oubliés par le commun des mortels. Femme douce aux traits délicats elle était l'idéal des hommes sous son commandement, des hommes de son peuple. Elle était la perle rare, le précieux que les femmes d'en bas regardaient avec envie, qu'elles jalousaient. Souveraine aimait de ses sujets, son monde n'était qu'équilibre.
Mais en ce monde de merveille il manquait quelque chose à cette reine sans défauts. Une chose puissante, une chose unique... L'amour.
Cette reine d'un reculé souvenir n'avait aucun bon roi à ses côtés, une âme à chérir. Pourtant les prétendants ne manquaient pas à ses pieds, les invitations et les demandes n'étaient pas rare. Mais il y avait toujours un petit quelque chose qui dérangeait la belle souveraine. Comme une impureté...

Un jour que la belle se promenait en forêt elle rencontra une entité étrange, sans nom. Elle avait forme humaine, sans vraiment l'être. En haut de sa tête deux cornes grises trônaient, sa peau était de pierre et ses vêtements de lierres dansant aux fleurs multicolores. -Certaines version de l'histoire raconte que la Reine avait rencontré l'esprit de la forêt.-
On dit qu'entre les deux cela fût le coup de foudre, le grand amour juste avec un simple regard.

Neuf mois plus tard une chose naquit. Elle avait le corps d'un nouveau né et les fragiles ailes d'un papillon. Cette naissance étrange fit réagir le peuple, traitant la Reine du royaume de sorcière, de partisane du mal. Elle dû donc fuir ses terres pour protéger sa petite chose... »

Ceux-ci est le conte que les vieilles personnes aiment raconter au coin du feu alors que les enfants boivent du thé et que Feu Follet les gratifie de sa présence. Une ancienne histoire qui date d'une époque lointaine, où la mécanique n'étaient qu'utopie. Lorsque les grands yeux des gosses se tournent vers la petite chose ailées, pour demander si c'est vrai, elle n'a pas d'autre choix que d’acquiescer. Mais Feu Follet n'en sait rien. Feu Follet n'est pas aussi ancienne que cette histoire trop belle pour elle.
Feu Follet ne sait pas d'où elle vient.

Les anciens de l'Académie lui ont expliqué qu'un des leurs l'a trouvé en forêt en train de crier, de vider ses poumons entre les pétales d'une rose. Mais ça, Feu Follet pense que c'est pour la forme, pour que l'histoire soit jolie. Outre ceci, ils lui ont dit qu'au première abord elle ressemblait en tout à une fée, de la taille au ailes, mais le fait qu'elle ait la forme d'un nouveau née humain et non  qu'elle soit sorti d'un oeuf comme une fée lambda, leur à fait comprendre qu'elle n'en n'était pas une.

Ils ont bien essayé de l'intégrer dans un clan de fée, mais connaissant ces être égocentriques, cela en fut impossible. Du coup, ils durent s'en occuper eux-même, et l'éduquer du mieux qu'ils pouvaient. Feu Follet était une minuscule chose très fragile, pas plus grosse qu'un poing.

Lorsque Feu Follet fut en âge de parler, marcher, réfléchir toute seule, il fut très difficile de l'éduquer comme une enfant normale, de lui inculquer les règles et les manières de ce monde. Elle était petite chose indomptable, petite chose irraisonnable. Elle était si différente des autres, si jalouse de ce qu'elle appelait "les géants", qu'elle était une vraie petite teigne insupportable et se comportait comme une princesse.
Mais la fausse fée n'est pas si ingrate et irrespectueuse qu'on peut le croire. Pour faire honneur à ses tuteurs elle sait aussi faire preuve de manière et parle comme une vraie lady - voir un peu trop -.

Après tout, ils auraient bien put la laisser mourir dans les bois, dévorée par un monstre affamé.

Sinon dans ses jeunes années, Feu Follet se montra être une enfant précoce. Il faut dire que la vie l'y a forcé. Elle n'avait pas le choix. Alors c'est ainsi qu'elle vit seule dans les jardins de l'académie, autonome comme un automate. Elle se créa son propre royaume, ses propres règles et elle se découvrit très jeune un don pour la magie naturelle. Elle apprit très vite, avec les conseilles des anciens, à manipuler la nature comme bon lui semblait. D'ailleurs pour qu'elle soit occupée à autre chose qu'aller voler en ville, elle fut chargée de l'entretient de la flore de l'Académie et affectée au poste de tuteur pour les cours de botanique et de magie naturelle. Même si très sérieusement, elle ne fait tout cela que quand elle constate que cela a été mal fait ou que les autres professeurs sont absents...
Il y a des choses qui ne changent pas.